09.ELI ESSERIAM.APOCALYPSIS T2 : LE CAVALIER ROUGE

TITRE : APOCALYPSIS T2 : LE CAVALIER ROUGE EDO

AUTEUR : ELI ESSERIAM

ANNEE DE PARUTION : 2012

RESUME

Ils sont quatre jeunes : Alice, Edo, Maximilien et Elias. Tous quatre sont les cavaliers de l'Apocalypse. Âgés de 17 ans, leur mission est de semer le chaos et d'épargner 144 000 âmes.

Ce second Opus est consacré à Edo, le cavalier rouge. Sa vie, son combat, une guerre.

MON BLABLABLA

Je sais ce que vous allez penser. C'est quoi ce business, elle nous fait la chronique du tome 2 et pas du premier. C'est tout simplement parce que je n'ai pas encore lu le tome 1 sur Alice. C'est pas que je ne voulais pas, c'est qu'il y était plus.

Cela faisait un moment que cette saga était dans ma wish-list. Puis samedi dernier en passant à la FNAC acheter La griffe et le sang de François Larzem, je suis tombée sur la saga dans le même rayon. (Entre parenthèse, ça m'a souffrir de voir que c'était rangé dans le rayon dès 13 ans...) J'ai pas résisté. Du coup, c'était pas une dépense prévue, et je me suis mis un peu dans la mouise financière mais à aucun cas, je ne regrette cet achat.

J'ai quand même drôlement serré les doigts. J'avais pas envie d'attendre pour le lire et je me suis demandée s'il fallait lire le livre sur Alice avant, pour comprendre celui-ci. Heureusement non. J'ai commencé à le bouquiner samedi soir/dimanche matin et je l'ai terminé hier soir. Deux jours, c'est raisonnable non ?

Je me suis sentie tellement happée par l'histoire faut dire.

Edo est un jeune homme de 17 ans. Rebelle de nature, ce dernier n'a pas une vie toute rose. Père alcoolique, mère qui bosse dans un camion de sandwich, ils ont quitté la Bosnie quand Edo avait deux ans. A cause de la guerre. Ils vivent dans une maison de chantier où le père passe son temps à boire. Lycéen de son état, il passe plus son temps au vélodrome à se battre (littéralement) pour gagner de l'argent que sur les bancs du lycée. En plus de ne pas être passionné pour les études, son but est de quitter rapidement le nid familiale, son petit frère sous le bras. Edo n'aime personne, sauf Anel, son cadet qui est son repère, son point de stabilité. Son espace de douceur. Et même lui, Edo devra le quitter. Il veut donner à son petit frère une chance de réussir. Là où lui ne le pourra sans doute jamais. Edo est une boule de colère permanente. Contre tout et tout le monde. N'empêche qu'il a un humour décapant, cynique. Si je devais faire une liste de tous les passages où j'ai ris à en pleurer, je remplirais un carnet entier je pense. Cela faisait des années que ça ne m'était pas arrivé. C'est dans ces moment-là que les gens qui m'entourent me prennent pour une barjot.

Malgré tout, Edo est un personnage très attachant. J'espère aimer les autres personnages autant que je me suis attachée à lui. J'aime cette façon qu'il a de préserver son frère. Il en devient attendrissant sans même s'en rendre compte. Edo en devient presque... humain (dans le bon sens du terme, faut pas exagérer quand même)

Il lui arrive quand même plein de bricoles (dont je ne peux pas beaucoup parler sans faire de spoiler) mais sachez que le meurtre de sa mère, l'accident de Noémie et le suicide de Raphael vont le développer et un peu le changer. Sans parler du juge d'instruction qui le fait chanter qui se trouve être membre d'un clan adverse aux cavaliers de l'apocalypse. D'ailleurs, le pouvoir d'Edo est de manipuler les émotions des autres. Il peut doser leur ressenti et entendre leur coeur (donc savoir ce qu'ils ressentent) mais tout ça se développe tout au long du livre. Il ne sait pas du tout ce qu'il est jusqu'à ce qu'il ait une vision de lui dans le futur qui le guide.

Ce que j'aime aussi c'est son côté bad guy insolant (oui, j'avoue, c'est mon côté fille douée en amour qui parle là.). Malgré tout, il constate des choses qui sont très censés. Il casse justement ce côté « Bisounours » dans lequel peut vivre d'autres protagonistes qui l'entourent (ça a d'ailleurs tendance à l'énerver). Il remet les pieds sur terre en quelque sorte.

Autour de lui gravite, un certain nombre de personnages qui prennent de l'importance au fur et à mesure et d'autres qui en perdent. Noémie, Raphael, Noël sont des personnages dont je ne vous parlerais pas trop mais qui grandissent dans l'estime d'Edo et qui l'aident à se construire. C'est comme s'ils devaient se sacrifier pour montrer à Edo la voie qu'il doit suivre. Leur fin est donc assez tragique (Noël excepté) et faute d'Edo généralement.

Mais le plus important de tous reste Anel.

J'ai eu ma petite scène où je me suis mise à pleurer comme une madeleine. Pour faire court, Edo doit se séparer d'Anel pour accomplir son destin, et le confit à Noël (qui est la seule personne qui saura l'aimer). La scène d'au revoir (pour ne pas dire adieu) est tellement déchirante et tellement réaliste que j'ai pas pu m'empêcher de verser ma petite larme. Franchement, j'ai été prise aux tripes par cette scène.

Les dernières scènes mettent montre Edo face à ses futurs adversaires : les apôtres de l'infini (avec une super cape avec le signe de l'Infini dessus alors que les cavaliers de l'apocalypse sont marqués par le signe de l'oméga tatoué sur le torse – c'est tout de même plus classe) puis le départ d'Edo qui veut retrouver Alice, sauver Noémie et accomplir ce pour quoi il est destiné. La dernière scène où Edo est sur la moto, la terre qui s'ouvre derrière lui et le nuage... d'oiseaux qui le suit est très cinématographique.

Le peu d'allusion que l'on a des autres cavaliers à travers ce tome garde tout le mystère nécessaire pour nous donner envie de lire les autres.

Personnellement, j'ai adoré ce livre, j'ai été triste de le finir si vite. On rit, on pleure, on a le coeur qui se pince.

Eli Esseriam contrôle parfaitement les sentiments qu'elle veut nous faire passer par sa plume. A la manière d'Edo un peu. Une magicienne !