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Magnolia Von Tassel - Ladybook in Wonderland
11 juillet 2013

08.ANDREI CODRESCU.LA COMTESSE SANGLANTE

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TITRE : LA COMTESSE SANGLANTE

AUTEUR : ANDREI CODRESCU

ANNEE DE PARUTION : 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

RESUME

Une famille. Deux personnes.

D'un côté, Erzebet Bathory, sublime et sanglante comtesse du XVIe siècle.
De l'autre, son descendant. Reporter exilé au Etats-Unis, il revient sur sa terre d'origine à la chute de l'URSS.
Quatre siècle les séparent et pourtant leur histoire va se croiser.

 

MON BLABLABLA

Avant de commencer, je tenais à m'excuser. J'ai un peu trainé à publier ma nouvelle chronique. Ce n'est pas par choix, mais surtout par manque de temps. Ma chronique est prête depuis un certain temps mais je n'ai pas eu le temps de la poster. La barbe.
Revenons à ce qui nous intéresse.

J'ai toujours entretenu pour cette comtesse une immense fascination. Donc, dénicher ce livre lors de mon escapade à Provins il y a déjà un certain temps, a suffit à me combler de bonheur.
Il faut admettre que cette femme a eu une destinée hors du commun. Ses crimes mis à part, elle était tout de même la femme la plus riche de Hongrie, bien plus riche que le roi (qui ne cessait de lui emprunter de l'argent pour ses campagnes de guerre). Elle devait jongler entre ses responsabilités de femme et celle de maîtresse de maison. Et de ce temps là, une femme aussi puissante n'était pas très bien vu. Enfin bref, je m'égards un peu je crois.
Revenons au livre. J'avoue, je m'attendais vraiment à quelque chose de grandiose. Le synopsis m'a vraiment donné l'eau à la bouche. Et j'ai été bien déçue. C'est peut-être pour ça que j'ai gardé ce livre si longtemps dans ma bibliothèque avant de le lire. L'instinct.
Je ne sais pas vraiment par quel bout commencer.
Je vais déjà débuter par ce qui m'a plu.
J'aime m'attarder sur l'écriture. Elle détermine tout de suite s'il me faudra trois tubes d'aspires ou pas. Là, non. C'est parfaitement fluide, l'écriture n'est pas surchargée. C'était vraiment appréciable. Mais ce n'est pas cet aspect qui m'a le plus marqué.
Ayant lu quand même quelques livres sur la comtesse Bathory, j'ai remarqué que les livres traitant de son histoire s'arrêtait principalement sur cette période où elle commettait ses crimes. Pour ceux qui ne savent pas pourquoi elle tuait, je vais vous le dire. La plus grande peur d'Erzebet Bathory était de vieillir, de devenir laide et de mourir ainsi. Persuadée que le sang était la base de la vie (et elle n'avait pas tort dans un sens), elle faisait tuer par ses servants les plus proches les jeunes filles vierges, afin que leur sang pur fasse perdurer sa beauté et sa jeunesse. Ici, c'est une tout autre optique qui est pointé ici. On s'attarde surtout sur la jeunesse d'Erzebet. Nous avons les prémices de sa "folie". C'est très intéressant de voir quel comportement, quel était le caractère initial de la jeune comtesse pour comprendre pourquoi elle est devenue si monstrueuse. Bon dans le lot, il y a des épisodes impropables, comme quand elle parle à des êtres de la forêt (entre des nains, des gnomes et des lutins), des épisodes très durs comme le viol et le meurtre de ses deux soeurs dans leur maison de campagne lorsqu'elle était enfant. Elle est la seule rescapée car bien cachée. Puis s'ensuit la punition du rebelle et de ses compagnons pour ce forfait. Le palatin Thurzo (et oncle d'Erzebet') fait rotir le coupable sur une chaise avant de le donner à manger à ses compagnons qui eux-même sont mangés par des bêtes sauvages. Autant dire que c'est la destruction de l'être jusqu'au bout.
L'auteur nous y raconte également l'éducation qu'elle a reçu par sa famille. La froideur de sa mère, l'éducation sexuelle par sa tante (Qui lui apprend comment fait l'amour avec un homme en jouant elle même le rôle de la femme, et mettant un instrument en bois en guise de phallus autour d'Erzbet). Mais aussi, dans le fond, cette lutte entre le christianiste et le luthéranisme. La famille de la comtesse est luthéraniste, mais secrètement, Erzebet a abandonné sa foi depuis longtemps.) La relation avec son époux Ferenz est très intense. Malgré leurs escapades avec d'autres personnes, ces deux là avait l'air de s'aimer. Ils partageaient le même genre de vices. Malgré tout, c'est un époux distant car très souvent partit en guerre contre les Turcs, au grand dam de sa femme qui ne cesse de l'attendre.
Même petite fille, la comtesse était curieuse et menait des expériences étranges comme demander à son ami de lui montrer ce qu'est la sodomie (elle reste spectatrice pendant que son ami et un tzigane lui fassent la démonstration), elle avait la lubie de mordre ses servantes à des endroits incongrus...
Bien sûr, nous avons le récit des meurtres et de sa sentence mais ce n'est pas ce qui a de plus important. Je crois que j'ai oublié pleins de choses mais il me faudrait des heures pour tout raconter)
Le négatif maintenant. En fait, c'est l'ensemble du récit qui concerne le descendant Drake. Je crois que je n'ai pas encore compris à quoi servait ces passages. En eux-même, ça pourrait être intéressant pour une thèse sur le communisme et la lutte des classes mais alors concernant Erzebet, nada. Enfin si, c'est son descendant donc il pourrait être le nouveau roi si le pouvoir venait à redevenir une monarchie. Quand à la dimension mystique, elle est tellement tirée par les cheveux que ça m'a fait hurler tout comme la fin en queue de poissson. Il aurait mieux vallu continuer à développer le caractère de la comtesse durant toute sa vie, ça aurait été plus intéressant.
Le seul point qui m'a donné à reflechir c'est justement la dimension folklorique de la légende entourant Erzebet Bathory. Mis à part quelques témoignages, rien n'accuse la comtesse d'être responsable sinon le grand nombre de morts. Et quand bien même il y aurait des témoignages, comment savoir si ceux-ci n'ont pas été exagérés, ou même vrai. Mourir au XVIe siècle en Hongrie, ce n'était pas le plus difficile avec toutes les guerres, l'hygiène et les températures hivernales. Certes, elle peut aussi en avoir tué. Mais ou s'arrête la vérité pour commencer le mythe ?

Bref, je garde un goût amer de ce livre sur lequel j'avais, peut-être, trop d'attente.
Ce qui est sûr, c'est qu'il n'est pas à mettre entre les mains de tout le monde.

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